Né de sexe féminin, Trystan Reese est une personne américaine transgenre qui va accoucher aux Etats-Unis en juillet prochain. Cette personne a commencé à prendre des hormones il y a une dizaine d’années, mais a gardé son utérus ; puis « il » a arrêté ses traitements, ayant appris qu’ « il » attendait un enfant.
Trystan Reese doit accoucher en juillet prochain et se justifie dans une vidéo. Or, de nombreux médias ont relayé cette information en France et à l’étranger sus la forme « Un homme va accoucher ». Trystan Reese est en couple avec un homme, Biff Chaplow ; et ils ont déjà deux enfants adoptés. « Plus la grossesse avance, plus ça devient évident que ce n’est pas juste un homme avec une bedaine de bière », explique Biff Chaplow en entrevue à CNN.
Ce cas n’est pas le premier. On se souvient de cette personne allemande transgenre qui avait donné naissance à un enfant en 2013. Ou encore de cette personne américaine, Thomas Beattie, devenue célèbre en France dans l’émission Secret Story en 2016, qui avait revendiqué être « le premier homme enceinte du monde » en 2008 et qui avait eu trois enfants.
Une étude révèle que parmi un échantillon de 41 personnes transgenre (femmes déclarées hommes à l’état civil) qui étaient « tombées enceintes », 80% avaient utilisé leurs propres gamètes.
Pour Tugdual Derville, délégué général d'Alliance VITA :
« Derrière la présentation de cette situation, il faut avoir à l’esprit la déclaration de James Hugues, qui fut directeur exécutif de l’association mondiale transhumaniste : « Les transsexuels ont été les premiers transhumanistes ». Une chose est de reconnaître la réelle souffrance éprouvée par des personnes en difficulté avec leur identité sexuée, une autre est de prétendre qu’un homme accouche. Il s’agit ici d’une femme. Elle a pris des hormones pour avoir un aspect plus masculin (pilosité faciale, voix plus grave) mais elle reste capable d’être mère. Cette maternité prouve justement son statut féminin. La façon dont certains médias s’emparent de cette affaire corrobore la supercherie que nous avions déjà relevée : les troubles de l’identité sexuelle sont sciemment utilisés comme Cheval de Troie pour dissoudre dans les esprits la différence homme-femme et déconstruire les identités masculines et féminines. La complémentarité homme-femme trouve sa source dans la distinction père-mère. Elle nous incite à défendre la maternité comme une composante exclusivement féminine de l’humanité. Laisser chacun se définir, jusqu’à demander à la science et au droit de se conformer, par l’artifice, aux désirs individuels (ici se prétendre homme et utiliser un utérus fonctionnel) contribue à alimenter le « gender trouble » (littéralement trouble du genre, titre du manifeste queer de Judith Butler) dont les plus fragiles sont toujours les victimes. »