Réunie ce mercredi 15 février, la Commission des Affaires Sociales de l’Assemblée nationale a balayé d’un revers de main la version modifiée et votée hier par le Sénat. Alors que la ministre de la Santé, Laurence Rossignol, s’était engagée hier devant les sénateurs à défendre leur version, la Commission est revenue au texte initial voté par les députés le 24 janvier.
« Quelle que soit la version adoptée, on aboutit à un texte redoutable pour la liberté d’expression et la liberté d’information des femmes concernées. Non seulement l’objectivité de l’information est en jeu mais également toute prévention des pressions qui incitent à l’IVG et qui sont actuellement niées et passées sous silence. C’est la raison pour laquelle Alliance VITA a lancé un recours pour demander que les informations inexactes ou non objectives sur l’avortement soient retirées du site officiel du gouvernement. »
Ce dernier vote à l’Assemblée nationale, jeudi 16 février, marquera la fin d’une procédure législative d’urgence abusive, véritable bras de fer idéologique engagé par le gouvernement en septembre 2016.
En attendant les résultats du vote prévu demain, Alliance VITA dénonce la violence d’un procédé législatif expéditif, fondé sur un débat idéologique, déconnecté de la réalité de ce que vivent les femmes confrontées à une grossesse inattendue.
Alliance VITA redit sa détermination à ne pas se laisser contraindre au silence sur un sujet aussi grave qui engage toute la société. Elle appelle instamment les parlementaires à faire les démarches nécessaires pour soumettre ce texte au Conseil constitutionnel afin qu’il soit censuré.