Le CHU de Reims, à la surprise générale, avait saisi le 23 juillet 2015 le procureur de la République pour « réclamer des mesures de protection globale et déterminer un référent qui pourrait représenter légalement » Vincent Lambert, hospitalisé en état de conscience minimale depuis 2008.
Le 26 août 2015, le procureur de Reims avait donc saisi un juge des tutelles pour qu’il nomme un tuteur. L’avocat des parents du jeune homme, Me Jean Paillot, vient d’annoncer que le juge des tutelles de Reims examinera cette demande de mise sous protection de Vincent Lambert le 1er février.
Le magistrat de Reims sera amené à décider s’il faut ou non placer Vincent Lambert sous tutelle, et dans l’affirmative, il devra décider à qui confier cette mission.
Pour Me Paillot, « il n’est pas impossible, au regard de la situation conflictuelle, que le juge choisisse un tuteur extérieur à la famille et qu’il se tourne notamment vers une personne morale. (…) Nous pensons qu’il sera ainsi plus aisé de réfléchir avec un tuteur au transfert de Vincent vers un autre établissement afin que ses soins soient mieux pris en charge et qu’une nouvelle équipe puisse s’occuper de lui. »
A noter que plusieurs autres procédures judiciaires sont encore en cours. Pour mémoire, celle du neveu de Vincent Lambert, pour obliger l’hôpital à appliquer le protocole de fin de vie décidé à l’époque par le Dr Kariger, a été rejetée en octobre dernier et un appel est en cours. Celles des parents sont toujours en cours d’instruction.