La 11ème Université de la vie d’Alliance VITA a donné son coup d’envoi ce lundi 11 janvier sur le thème « Panser la société – Comment agir en faveur d’une culture de vie » .
Grâce au réseau des volontaires VITA engagés sur le terrain, ce sont près de 112 villes en France et une douzaine de villes à l’étranger qui organisent cette année, localement, cet événement. Plus de 5 000 participants ont pu suivre en direct, par visioconférence, les interventions des invités filmés depuis la salle parisienne, comble.
La première soirée était consacrée aux « ressorts personnels de l’action ». Soutenu par les interventions des experts et témoins nationaux, chaque participant a été invité à effectuer un parcours original de réflexion, sur sa propre histoire, pour y relire les événements marquants de sa vie pouvant être le ou les mobiles d’un engagement personnel.
Dans le cadre d’une introduction générale au cycle de formation, le président d’Alliance VITA, François-Xavier Pérès, a témoigné de sa propre « histoire bioéthique ». Puis, le philosophe Martin Steffens, auteur du Petit traité de la joie-consentir à la vie (Prix Humanisme chrétien 2013) et de La Vie en bleu (2014), a partagé ses réflexions philosophiques et sa propre expérience sur les épreuves et difficultés de la vie. Il a incité les participants à réfléchir aux ressorts personnels que chacun peut déployer lorsque l’épreuve se présente.
La consultante Anne Davigo Le Brun, spécialiste en accompagnement de la personne, a ensuite partagé son expertise sur le deuil en travaillant à partir de quelques questions cruciales : quelles étapes un deuil peut-il nous faire traverser ? De quels soutiens entourer une personne endeuillée ? Qu’est-ce que le deuil nous apprend de nous-mêmes, de notre humanité ? Des forces de vie peuvent-elles naître d’un deuil ?
La soirée s’est poursuivie par l’interview d’un premier « grand fondateur » (il y en aura un à chaque soirée) : Laurent de Cherisey, qui a créé les communautés Simon de Cyrène – des lieux de vie partagés entre personnes cérébrolésées et personnes valides. Récent lauréat de « la France s’engage », un label issu d’un chantier présidentiel pour soutenir les projets innovants, Simon de Cyrène est avant tout un lieu qui met « la rencontre » au cœur de son projet de vie. Laurent de Cherisey nous a enseigné que « la personne handicapée nous aide à tomber les masques, à dépasser, non pas la peur de l’autre, mais la peur de soi-même. Bien souvent, la plus grande souffrance de la personne handicapée n’est pas son handicap, mais sa solitude ».
Tugdual Derville, délégué général d’Alliance VITA, a terminé les interventions en présentant la « figure de Moïse, comme passeur de vie ». L’histoire de la survie de ce bébé nous rappelle que la protection de la vie est une loi inscrite dans la conscience inviolable de tout être humain. Le fait qu’il soit sauvé successivement par 5 femmes nous amène à réfléchir à l’instinct maternel de chacune d’elles, à l’anthropologie du don qu’il révèle, et à voir toute femme comme porteuse de vie, d’histoire, de transmission. La vie et la mission de cette figure qui fait partie du patrimoine de l’humanité met en lumière l’importance du « for intérieur », la nécessité de suivre sa conscience, et de répondre aux missions qui nous sont confiées.
Les participants ont également pu découvrir et échanger leurs impressions sur un poignant extrait du film « Human ». Ponctuée de temps de réflexion et d’exercices, la soirée s’est conclue par une table ronde où chacun des 5 invités a pu, tour à tour, répondre à quelques questions provenant des villes interconnectées.
>> Rendez-vous le lundi 18 janvier pour la soirée n°2 consacrée à « L’Action humanitaire envers les plus fragiles ».