Alliance VITA regrette que les sénateurs n’aient pas suivi la position de leur Commission des affaires sociales qui avait rétabli le délai de réflexion de sept jours, et s’alarme de ce type de décision politique, prise sans véritable débat sur la question, et qui pourrait avoir des conséquences graves sur les femmes.
Alliance VITA s’est déjà exprimée à plusieurs reprises à ce sujet, rappelant l’urgence d’une véritable politique de prévention de l’avortement. Intégrer l’aide aux femmes dont la grossesse est imprévue ou difficile est essentiel pour que l’avortement ne soit pas une fatalité.
Pour Tugdual Derville, délégué général de l’association : « Comment peut-on légitimer la suppression du délai de réflexion alors que ce geste scelle le destin d’une existence humaine ! Ce délai est important car il a le mérite de donner du temps de réflexion aux femmes. Et donner du temps aux femmes les protège de la panique ainsi que des pressions extérieures qui s’exercent sur elles et qui peuvent les pousser à avorter. »
Pour Caroline Roux, coordinatrice des services d’écoute d’Alliance VITA : « Confrontées à la question de l’avortement, les femmes sont souvent en proie à de vrais dilemmes. Accompagnant depuis 15 ans des femmes sur cette question, je suis témoin des débats intérieurs profonds que soulève l’IVG. Enfermer les femmes dans une décision précipitée, c’est méconnaître ce qu’elles vivent lors des grossesses imprévues où les questions se bousculent dans leur tête dans la panique et la solitude. »