Selon une étude du Centre Intégral du Cancer néerlandais (IKNL) , les soins apportés aux patients en phase terminale ne sont pas appropriés. Chaque année, 1700 cas de sédations en fin de vie relèveraient d’une pratique inadéquate pouvant cacher des euthanasies.
L’INKL, dans un article paru dans le journal Volkrant le 8 octobre 2013, estime que la connaissance et l’expérience des médecins et des infirmières concernant la sédation ne sont pas appropriées. L’INKL explique que les médecins démarrent ce traitement trop tôt, alors que ce type de protocole ne peut être appliqué que si le pronostic de vie du patient est de moins de deux semaines.
Selon les résultats de l’étude conduite par l’IKNL, cette technique est aussi utilisée pour réaliser des « euthanasies cachées » et les médecins se sentent sous la pression des membres de la famille du patient. Le directeur d’IKNL, Marlies Jansen-Landheer, estime que cette pratique inadéquate conduit à des souffrances non nécessaires et parfois à des expériences traumatisantes. Un médecin généraliste, Adri Jobse, témoigne de cas de patients encore capables de se lever pour ouvrir la porte lors des soins infirmiers et qui ont été orientés vers des médecins pour pratiquer une sédation. Pour lui, les patients peuvent vivre ainsi des expériences terribles de fin de vie si on commence ce type de traitement trop précocement. De plus il souligne que l’on confie régulièrement dans les hôpitaux cette pratique aux médecins les plus jeunes et les plus inexpérimentés.
Les Pays-Bas ont autorisé l’euthanasie sous certaines conditions en 2002. Selon les dernières statistiques néerlandaises, 4188 euthanasies ont été pratiquées en 2012. Les cas d’euthanasies ont doublé depuis 2006.