Meilleur démarrage de l’année 2011 des films français pour la comédie Intouchables. Le long métrage est tiré d’une histoire vraie, celle de l’amitié profonde qui s’est nouée entre Philippe Pozzo Di Borgo et Abdel Sellou. Devenu tétraplégique à la suite d’un accident de parapente, le riche aristocrate parisien, alors âgé de 42 ans, dirigeant d’une société de champagne, embauchait comme auxiliaire de vie un jeune homme de 21 ans tout droit sorti d’une banlieue sensible, après un passage par la case prison. C’était il y a dix-huit ans. Et tous les deux étaient déprimés.
Transposé aujourd’hui, la comédie réalisée par Olivier Nakache et Eric Toledano met en scène Driss et Philippe, joués par Omar Sy et François Cluzet. Les deux hommes trouvent dans leur différence la source d’une vraie consolation, et un nouvel élan pour leur vie. Aussi hilarant que décoiffant.
Au-delà de quelques péripéties « bien de notre temps » qui fleurent bon la morale politiquement correcte, le film donne à sentir la richesse de la vie de l’esprit de Philippe, qui se désigne comme un « riche tétra », sans occulter sa souffrance. Driss n’est pas en reste. Leur différence est féconde, dans sa réciprocité. Intouchables montre aussi combien la pitié peut blesser, et promeut des relations décomplexées entre les personnes « valides » et « bien portantes ».
A noter que 5% des profits du film seront reversés à l’association Simon de Cyrène qui propose des appartements partagés pour personnes cérébro-lésées.